Adaptation au changement climatique : cap sur la territorialisation
Le 10 mars dernier, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a présenté la version définitive du troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc). Si le contenu du plan demeure largement inchangé, son déploiement sur le terrain devient désormais une priorité. La territorialisation de ce programme s’appuiera sur les COP régionales ainsi que sur des actions spécifiques pour les littoraux, les montagnes, la forêt et l’agriculture.
Un des points clés du plan réside dans la création de réserves communales “Adaptation”, inspirées des dispositifs de sécurité civile existants. Ces structures permettront aux collectivités d’organiser et d’anticiper les risques climatiques. La mission de préfiguration, en attente de validation, devra préciser les modalités de financement et de formation des bénévoles impliqués.
Afin d’assurer une meilleure prise en compte des enjeux climatiques dans l’urbanisme, la ministre a également annoncé son intention de rendre opposable la trajectoire de réchauffement de référence (Tracc). Cette évolution vise à garantir que les documents d’urbanisme prennent en compte une élévation des températures moyennes de 4°C d’ici 2100, sans pour autant engendrer une inflation de contentieux.
Enfin, le volet financier du plan reste un enjeu majeur. Si plusieurs sources de financement ont été évoquées – fonds Barnier, agences de l’eau, fonds vert –, de nombreuses actions restent à budgétiser. Cette incertitude soulève des interrogations sur la faisabilité des mesures prévues, malgré un engagement fort en faveur de l’adaptation territoriale au changement climatique.